Pour débuter cet article je souhaiterais commencer par préciser la confusion qu’il peut y avoir autour du moment présent. Il n’est pas question de vivre le moment présent mais de qualité de présence à celui-ci.

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Ne pas vivre le moment présent ?


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Pour cela, si vous le voulez bien, nous allons nous prêter à un exercice simple. Nous allons prendre l’outil à l’envers et nous allons essayer de ne pas vivre le moment présent.

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Prenez quelques instants pour tenter l’expérience et essayer de ne pas vivre le moment présent…

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Il n'existe que le moment présent

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Arrivons-nous à la même conclusion ? Ce n’est pas possible !

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Le moment présent, l’unique réalité.


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Si nous continuons à observer et à aller plus en avant, nous remarquerons que nous pouvons être plus ou moins présents à la réalité de ce moment.

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  • Absents parce que nous partons dans notre processus de pensée. Parce que nous pensons dans le moment présent au passé, au futur ou que tout simplement nous sommes accaparés par des pensées actives… 

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  • Naturellement présents parce qu’une tâche demande toute notre attention, parce qu’une situation anachronique se présente à notre regard, parce que lors d’une balade en forêt nous avons le sentiment de ne plus être séparé de notre environnement…

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Focaliser sa conscience


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Pendant longtemps j’ai été confus par l’idée que l’éveil consistait à la « pleine » présence. Après m’être documenté, j’ai pratiqué et échangé avec d’autres chercheurs qui souhaitaient vivre dans la présence, persuadés que la clef était là.

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Nous nous évertuions à être présents à chaque tâche en focalisant notre conscience. Si je mangeais une soupe alors je ne faisais que cela et chaque fois que mon esprit s’échappait, inlassablement je le ramenais au goût, à la texture, à la couleur, à la sensation procurée par l’absorption…

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J’en avais compris que le jour où j’arriverais à ne vivre que dans la présence, en focalisant mon attention en permanence, j’aurais atteint le but ultime, la réalisation !

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La présence au moment présent

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Faut-il alors travailler la présence à l’aide des outils qui s’y prêtent ?


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C’est vrai, c’est un bel outil. L’esprit est occupé à essayer d’être ici et maintenant. Il est d’ailleurs utilisé à des fins thérapeutiques. Mais pour la mise en pratique un contrôle de chaque instant est demandé. Celui-ci peut s’apparenter, à terme, à une autopunition psychique parce que cela va à l’encontre du fonctionnement naturel en retirant toute spontanéité.
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Les techniques de Méditation sont là pour nous aider à nous y mettre et donnent un support à l’esprit pour qu’il se stabilise au travers de la concentration. Mais la Méditation n’est pas la concentration.

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Pour ma part, l’acte de ramener dès que possible l’esprit dans la présence a été une étape vers la Méditation.

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La présence, une conséquence naturelle de la pratique


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À force de persévérer dans la pratique, j’ai pu observer que la qualité de la présence est une des conséquences de celle-ci. C’est pour cela, qu’à mes yeux, la Méditation matinale, au réveil, est celle qui a le plus de valeur. Elle pose à nouveau le corps-esprit juste après la phase de sommeil et a pour conséquence d’induire une qualité de présence naturelle pour les heures qui suivent.

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Une deuxième séance en fin d’après-midi remet en place ce qui a pu s’évaporer au fil de la journée. Mais ce serait réducteur de croire que la Méditation se résume seulement à cela.

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Conclusion


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La Méditation est avant tout un acte d’observation du fonctionnement du corps-esprit dans un premier temps. Dans un deuxième temps, elle nous amène à voir ce qui est au-delà des apparences. Assembler les pièces de mon propre puzzle a accru naturellement la qualité de ma présence qui en est une conséquence et non un but.

 

Gaël Brajeul