Les techniques de Méditation
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Il existe un grand nombre de techniques de méditation. Cet article n’a pas pour but d’en faire une liste exhaustive, ce qui serait d’ailleurs impossible tellement elles sont nombreuses et variées, mais d’en faire une synthèse pour aller au-delà des idées reçues et d’en préciser le but.
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Le postulat de départ va être la manière laïque d’appréhender la méditation. Il ne s’agira pas de techniques de méditation liées à une quelconque philosophie, religion ou croyance.
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L’important lorsque nous utilisons une technique de méditation est que celle-ci fasse le moins appel possible à l’imagination. La méditation a pour but d’arriver à stabiliser le mental dans un premier temps.
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L’analogie avec de l’eau trouble dont nous chercherions à en retrouver la limpidité image bien le principe. En faisant appel à l’imagination, nous allons sortir du cadre pour aller vers quelque chose d’autre. L’esprit va nous entraîner vers une réalité modifiée à l’opposé du principe de méditer qui se résume à faire l’expérience de la non-expérience. En fait, quand nous méditons rien ne doit se passer.
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Quel est le but des techniques de méditation ?
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Il est très difficile de commencer la méditation sans support. Le mental est habitué à vivre sans entrave et aller où il veut quand il veut.
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Il est souvent comparé à un taureau sauvage, puissant et indomptable. Les techniques sont là pour l’aider à se stabiliser avec bienveillance et gentillesse. Elles lui donnent des supports différents sur lesquels il peut se concentrer comme les sensations corporelles, la respiration… Elles consistent à l’occuper en somme en focalisant l’attention.
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Lorsque que j’ai débuté la méditation, j’ai beaucoup utilisé la respiration comme support. Elle a le mérite d’être mobile et toujours disponible. Il est possible de poser son attention sur différents points de celle-ci comme les sensations à l’intérieur des narines à chaque passage de l’air.
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J’ai pu observer, à force d’entraînement, que l’esprit reprenait naturellement ce support pendant la journée. Surtout quand j’avais des situations stressantes à gérer. L’esprit, à la place de répondre de façon automatique, robotique, se posait sur la respiration et faisait face ensuite de façon plus juste et mesurée.
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Le partage d’expérience
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Il existe des techniques de méditation qui demandent aux élèves de continuer à s’exercer au cours de leurs tâches quotidiennes. J’en ai utilisé certaines. Elles peuvent être une aide précieuse au départ pour stabiliser l’esprit et ainsi diminuer la rumination. Mais elles ont la fâcheuse tendance d’obliger à un contrôle de chaque instant. A terme c’est comme avoir un policier au pas de sa porte qui détermine à tout moment ce qui est permis de ce qui ne l’est pas. Elles ôtent toute possibilité de spontanéité et sont en contradiction avec ce que nous propose la méditation parce que celle-ci continue naturellement après la pratique, les yeux ouverts. C’est d’ailleurs cet élément qui permet de déterminer la qualité des cours partagés. Aux ateliers que j’anime les participants réguliers estiment qu’il ressente les bénéfices d’une séance pendant 2 à 3 jours.
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Mais j’ai appris que tant que nous utilisons des techniques, nous sommes toujours en chemin vers la méditation, dans la recherche du processus physiologique et scientifique que revêt celle-ci. Le jour où les clefs du processus de méditation m’ont été transmises, j’ai réalisé que jusque là j’étais en chemin mais toujours pas à destination. Depuis ce cap franchi je pratique une Méditation sans technique parce que mon corps-esprit connait consciemment le processus et peut le reproduire à volonté sans support. C’est la phase avancée de la pratique.