J’ai pu constater, par ma pratique, que la position choisie, quelle qu’elle soit, à partir du moment où elle est « officielle » et maîtrisée, ne change rien à la Méditation. Cela est tout à fait normal puisque la Méditation n’est pas un exercice postural. Ce qui est recherché au travers de celle-ci est le confort permettant, à terme, de dépasser l’obstacle que constitue ce corps.
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Si ce n’est déjà fait, je vous conseille de lire l’article complémentaire à celui-ci abordant la question du choix de la position pour méditer ainsi que celui concernant les positions assis sur une chaise. Le différentes positions au sol sont idéales quand elles sont maîtrisées mais ne sont pas un passage obligé de par les aptitudes physiques qu’elles requièrent.
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Le partage d’expérience
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Je ne suis jamais parvenu au demi-lotus et encore moins au lotus. Cela était déroutant au début parce que j’en croyais la maîtrise indispensable. Pour faire face à cet obstacle décourageant, j’ai insisté en me blessant à de nombreuses reprises. Après un temps certain, j’ai réussi à trouver un compromis et ma pratique quotidienne personnelle s’est effectuée pendant de nombreuses années en position Birmane.
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Les positions en tailleur
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L’utilisation d’un Zafu, coussin de méditation, a pour but de surélever le bassin pour que celui-ci soit en antéversion comme indiqué sur le schéma ci-dessous. La position est au bord du coussin pour que les genoux se positionnent sous le niveau des hanches. Le Zabuton, tapis de méditation, a pour fonction de protéger les malléoles et/ou les genoux. L’objectif étant de bien répartir le poids du buste entre les fessiers et les jambes afin de tenir la position dans le temps.
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Les difficultés de ces postures sont, d’une part que l’ensemble du corps doit être parfaitement aligné, et d’autre part qu’il ne s’agit pas simplement d’y accéder mais de les tenir dans la durée, ce qui représente une véritable gageure pour des corps d’occidentaux.
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Malgré le nombre d’années à utiliser la position Birmane je n’ai jamais réussi à me débarrasser d’une gêne dans le dos apparaissant lors d’une une séance longue, d’environ une heure, qui persiste le reste de la journée. J’en ai décelé la cause : ma jambe gauche est légèrement plus raide que la droite. La colonne vertébrale compense légèrement ce déséquilibre, à peine perceptible, en se déviant légèrement. Ce qui peut, à la longue entraîner, en plus de l’inconfort, une blessure.
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La posture du diamant ou Seiza:
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Elle peut se pratiquer avec un coussin de méditation positionné sur la tranche comme sur le dessin ou avec un banc de méditation (dénommé Shoggi dans sa forme incurvé).
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Je ne m’y étais jamais intéressé avant d’observer des participants aux ateliers y trouver le confort nécessaire pour effectuer les cinquante minutes de séance collective. Cela a éveillé ma curiosité et depuis elle est devenue la position que j’utilise pour ma pratique personnelle. C’est la plus accessible des postures au sol parce qu’elle ne requiert pas de rotation latérale des hanches ce qui simplifie grandement l’alignement corporel.
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Il est alors aisé de trouver la juste courbe de la colonne au niveau des lombaires et de ce fait accéder à la verticalité nécessaire. Il faut toutefois veiller à trouver le support adapté correspondant à votre morphologie et souplesse pour induire la bonne répartition du poids du corps entre l’assise, les genoux et les coups de pieds. Trop bas cela portera la majorité de la pression sur les coups de pieds alors que trop haut celle-ci s’effectuera sur les ménisques.
Après avoir essayé différents bancs, j’ai pu déterminer la hauteur médiane de dix-neuf centimètres me correspondant.
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Toutefois, malgré des recherches poussées, je n’ai pas réussi à réunir la hauteur et l’inclinaison qui m’auraient permis le meilleur confort. L’idée m’est venue d’essayer un petit coussin rond de méditation que j’avais en ma possession. D’un diamètre de trente-deux centimètres, d’une hauteur de douze et garni de causses de sarrasin il s’est avéré l’outil parfait.
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Posé sur la tranche comme sur le dessin ci-dessus, sa hauteur est de dix-huit centimètres avec le poids du corps. Sa forme souple, s’ajustant parfaitement à la morphologie, pose le bassin confortablement sur les os iliaques ce qui procure un confort tout au long de la séance.
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La règle commune à toutes les positions assises :
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Les genoux doivent idéalement être situés sous le niveau des hanches. Cela dans le but, en plus d’accéder à l’antéversion du bassin pour les postures qui s’y prêtent, de bien répartir le poids du buste entre les jambes et les fessiers.