Je veux me sentir bien !
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Le matin, en nous réveillant, nous pouvons avoir tendance à immédiatement porter notre attention sur comment je me sens aujourd’hui ? Ce sentiment va définir la couleur de notre journée. Si je me sens bien alors tout devient possible et je peux gravir des montagnes. Si je me sens mal c’est le contraire, la journée va être à l’image de ce sentiment. Des éléments qui ne nous atteignent pas en temps normal vont devenir de véritables agressions et continuer à amplifier cette sensation de mal-être. Ce phénomène est le même que les cristaux de neige qui s’agglomèrent pour former une avalanche.
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Notre tendance est de nous référer à ce que nous ressentons, ce que nous faisons et ce que nous pensons.
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A force de vouloir atteindre cet état permanent de bien-être, nous allons nous tourner vers des pratiques qui sont censées nous y aider. Le corps-esprit est une extension de la nature et de ce fait il est innocent. Si dans l’instant je pense que je me sens bien alors je le ressens et inversement. Ce sont les pensées-émotions. Cela prouve simplement la puissance des pensées mais en aucun cas nous permet d’en maîtriser le fonctionnement. Quiconque a essayé de figer un état en est vite arrivé à la conclusion que c’est impossible. C’est pourtant cette tâche que nous nous évertuons à faire !
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Force est de constater qu’il est possible d’atteindre un certain équilibre mais que celui-ci est précaire. Il dépend de soi, ce qu’il est encore possible d’à peu près maîtriser. Mais cela dépend aussi d’éléments extérieurs complètements inconnus : la vie elle-même. Nous avons tous connu des expériences de vie venant chahuter un équilibre acquis de longue haleine, voire même complètement l’anéantir. Malgré nos efforts pour tout « contrôler » il n’y aurait que vivre sous une cloche de verre qui nous préserverait.
D’où la question : Est-il possible de toujours se sentir bien ?
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Le corps est un organisme vivant. Il lutte pour maintenir une bonne pression sanguine, contre les agressions extérieures comme les virus… Un grain de sable peut définitivement enrayer la mécanique de ce véhicule si complexe. Prenons l’exemple de ce que nous ingérons. Il suffit de modifier lors d’un repas notre régime alimentaire pour que cela impact l’ensemble. Nous pourrons ainsi observer comme l’esprit, de ce fait fragilisé par le corps dont l’habitude a été modifiée, génèrera un flot de pensées négatives plus important. Le corps-esprit est un organisme unique dont le cerveau est le pont entre les deux. Sans compter les circonstances extérieures qui conditionnent notre sensation en relation à notre état. Je parle d’argent, d’emploi, de relation amoureuse… Le dernier élément est qu’aller bien est la face opposée de se sentir mal. Ils font partie de la même pièce. Pour pouvoir se sentir bien il faut aussi, par moment, vivre l’inverse. Les deux sont à ce point liés que si je ne me sens pas bien alors la logique voudrait que ce soit parce que je vais mal.
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C’est pourquoi cette quête du Graal est impossible. C’est un miroir aux alouettes dans lequel nous pouvons passer une énergie incommensurable.
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La méditation nous invite à aller au-delà des sensations, des apparences et des circonstances. Il n’y a que là où peut se trouver le « bonheur » inconditionnel. Elle nous montre que si j’accueille les sensations, sans chercher à les modifier ou à les changer, alors la sensation repartira comme elle est venue sans laisser de trace. D’ailleurs, l’ai-je même remarqué ? Quand, à un moment, nous commençons à rire de l’absurdité de nos désirs contre-nature c’est très bon signe. Cela veut dire que nous nous prenons moins au sérieux. C’est la maturité d’esprit que nous demande la méditation.
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© la méditation guidée – Gaël Brajeul tous droits réservés.
bonjour
Je tombe inopinément sur votre blog en cherchant un coussin de méditation. Vos propos coulent de Source (terme choisi) 🙂 il n’y a pas de graal à atteindre (quête vaine et épuisante).. Juste à être.. comme le chêne qui accueille le temps qu’il fait sans jamais refuser de porter ses feuilles, ses branches et le monde qui passe autour de lui. Il fait ce qu’il a à faire : ça ne le rend ni heureux ou malheureux, il accueille et s’adapte.. l’homme aurait bien besoin d’en prendre de la Graine..mais c’est encore trop révolutionnaire pour un bon nombre d’entre nous englué que nous sommes dans la société de consommation… Merci d’avoir changer de vie et de partager votre conversion à travers ce blog.
Bonjour Christine,
Ravi que vous soyez inopinément tombée sur ce site. Merci pour votre partage riche et encourageant ! La métaphore du chêne est juste et forte. J’ajouterai simplement que dans le rêve des frontières il ne s’agit jamais des autres mais toujours de soi. C’est la clef…